jeudi 10 septembre 2009

Libérez-vous des idées tronquées

Amusante la publicité pour le Devoir, ce journal du prêt-à-penser politiquement correct qui a jeté tout son poids derrière la privation de droits parentaux en éducation et l'imposition du cours d'éthique et de culture religieuse, voir son éditorial nommé Vain combat.



Le Devoir mentionne « une » étude (admirez la précision !) Heureusement, il n'y a pas tant d'études canadiennes où les élèves québécois se classent au premier rang.

De quelle étude s'agit-il ?

Il s'agit du rapport du Programme pancanadien d'évaluation (PPCE), publié le 24 avril 2008 par le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada sous le titre Évaluation du PPCE-13 de 2007 où les élèves québécois de 13 ans sont parmi les meilleurs au Canada.

Mais il y a un hic.

Très faible taux de participation des Québécois

Alors qu'en Ontario 90 % des étudiants sondés ont pris part à l'enquête, seuls 64,7 % des jeunes Québécois francophones y ont participé. La moyenne canadienne (y compris les Québécois) est de 83,9 % de participants.

Au Québec, quelque 27,4 % des parents d'élèves francophones ont refusé que leur progéniture participe aux examens. Ce taux de refus n'est que de 19 % chez les anglophones québécois.

L'étude ne précise pas quel impact ce faible taux de participation a pu avoir sur les résultats obtenus.

Nous avons contacté le Conseil des ministres de l'Éducation. Il nous a déclaré que les refus de participation étaient, selon lui, aléatoires dans les écoles. Mais lorsque nous avons demandé si on avait des détails précis sur des indices socio-démographiques des élèves participants (leur langue maternelle par exemple) pour savoir si l'échantillon québécois reflétait bien la population québécoise, le Conseil nous a répondu que ces détails ne seront disponibles que dans un rapport ultérieur. Lequel, à notre connaissance, n'est toujours pas publié.

Et les autres études...?

Malheureusement, les résultats du Québec sont nettement moins reluisants dans d'autres études qui ne souffrent pas d'une abstention aussi visible. C'est le cas du Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) est une initiative de l’Association internationale pour l’évaluation des acquis scolaires (IEA). Il évalue les habiletés des filles et des garçons de neuf ou dix ans (élèves de 4e année) par rapport à la lecture de textes littéraires et informatifs authentiques. Le PIRLS a été administré pour la première fois en 2001.

Les résultats de l’enquête internationale PIRLS 2006 portant sur les aptitudes en lecture des enfants de 9/10 ans ont été rendu publics en novembre 2007. En 2001, le Québec s'était classé sixième. En 2006, il glissait à la seizième place.

Les décrocheurs pas testés dans les épreuves PISA

Dans les tests internationaux de l'OCDE, le Québec se hisse à la 4e place parmi les provinces canadiennes pour ce qui est de la science et la lecture, mais 1re pour les mathématiques (et 5e à ce titre au niveau mondial).

Mais là encore, il y a un hic. Si le PISA évalue les enfants du public et du privé, il ne teste pas les décrocheurs, très nombreux au Québec. Ils ne testent pas ceux qui n'y sont pas et qui sont les plus susceptibles de faire baisser la moyenne de performance. Imaginez le bond en avant qu'une moyenne peut faire si l'on retranche toutes les notes les plus basses.

1 commentaire:

Jonathan a dit…

Libérez-vous des idées reçues. Lisez "Pour une école libre au Québec"!